du benin aux antilles : mémoires, héritage et creation
Le chemin de fer initialement prévu sur l’état des lieux de mémoire de l’esclavage en Guadeloupe, Martinique, Réunion et Guyane, ne peut avoir lieu cette année faute de moyens financiers. Mais, parce qu’un 23 mai sans chemin de fer est impensable, nous nous retrouverons pendant 5 jours pour évoquer avec nos amis du Bénin la mémoire de la traite négrière dans leur pays, échanger sur nos culpabilités et ressentiments, et leur présenter ce que sont devenus leurs descendants à travers les conférences du CAFAM sur la famille matrifocale. La deuxième station aura lieu à Villers-Cotterêts, ville administrée par le maire Front National, Franck BRIFFAUT, qui refuse ce 10 mai de commémorer l’abolition de l’esclave, sous prétexte que cette commémoration ne sert qu’à culpabiliser la France. En lieu et place du maire de Villers-Cotterêts, nous célébrerons dans sa ville, avec des humanistes, des anti-racistes et des républicains, la seconde République qui a aboli l’esclavage qu’elle considérait comme un crime de « lèse humanité ».
Station 1 – mémoire de la traite négrière au benin : le poids de la culpabilité
Le rôle du royaume d’Abomey dans la traite négrière; La mémoire de cette histoire dans le Bénin d’aujourd’hui.
Intervenants : Serge GUEZO, prince d’Abomey et de Savè; Christophe CHAUDATON, président de l’Union Générale pour le Développement de Ouidah (UGDO).
Modératrice : Viviane ROLLE-ROMANA, responsable de l’université populaire du CM98
Date : Jeudi 8 mai 2014
Horaire : 15h à 18h
Lieu : Salle Saint-Denys, 8, rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13)
Station 2 – commemoration de l’abolition de l’esclavage à villers-cotterêts
Date : Samedi 10 mai 2014
Départ : 09h46 à Paris Gare du Nord.
Retour : 13h12 à la gare de Villers-Cotterêts
Prix du voyage aller-retour : 30 euros
Horaire de la commémoration : 11h00
Lieu : Statut du Général Dumas
Station 3 – conference du cafam sur la femme antillaise, descendante d’esclave
Dans le cadre de la commémoration des victimes de l’esclavage colonial à Pierrefitte-sur-Seine, organisée par l’association mémoires ultramarines (AMU), le centre d’aide aux familles matrifocales et monoparentales animera une conférence – débat sur la femme antillaise, descendante d’esclave. De quoi a-t-elle hérité ? Que lui a-t-on transmis ?
Intervenante : Viviane ROLLE-ROMANA, psychologue et directrice du CAFAM
Date : Dimanche 11 mai 2014
Horaire de la conférence débat : 14h à 15h
Lieu : La Guinguette, place Jean Jaurès, 93380 Pierrefitte-sur-Seine
Au Programme de la commémoration :
– 11h : Dépôt de gerbes au Parc Nelson Mandela, place de la Libération
– 12h-17h : A la Guinguette, discours des personnalités, conférence débat du CAFAM, danses traditionnelles indiennes et antillaises, exposition, restauration.
Station 4 – memoire de l’esclavage colonial aux antilles françaises : le poids du ressentiment
Réflexion autour des réparations et de la réconciliation.
Intervenant : Serge ROMANA, président du CM98
Modérateur : Viviane ROLLE-ROMANA, responsable de l’université populaire du CM98
Date : Samedi 17 mai 2014
Horaire : 15h à 18h
Lieu : Salle Saint-Denys, 8, rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13)
Station 5 – conference du cafam sur la relation mere – enfant dans la famille matrifocale antillaise
Projection du film de Marie-Claude PERNELLE « Fichues racines ». Ce court métrage de 28 minutes est une adaptation de la nouvelle de Gisèle PINEAU, publiée dans un recueil de nouvelles caribéennes aux éditions Hoëbeke. Gisèle PINEAU y met en scène la relation d’une mère et d’une fille antillaise, la folie de cette fille née en France qui ne peut digérer ses blessures d’enfance et ses origines culturelles.
Intervenant : Viviane ROLLE-ROMANA, psychologue et directrice du CAFAM
Date : Dimanche 18 mai 2014
Horaire : 15h à 18h
Lieu : Foyer Jean Cocteau, salle E, 8 avenue Carnot, 94190 Villeneuve-Saint-Georges. RER D, station : Villeneuve-Saint-Georges.
Partenaires du chemin de fer
L’association Mémoires Ultramarines. Créé en 2009, l’AMU est une association qui s’efforce de sauvegarder la mémoire et la tradition des territoires ultramarins, de transmettre et de partager leur histoire. Elle est implantée à Pierrefitte-sur-Seine. Depuis 5 ans, elle organise, en partenariat avec la municipalité et des associations de la ville, la journée de commémoration des victimes de l’esclavage colonial. Franck PETROSE, conseiller municipal délégué à la mémoire et aux personnes à mobilité réduite en est le président.
Le centre d’aide aux familles matrifocales et monoparentales. Créé en 2009, le CAFAM est une association de soutien à la parentalité, spécialisée dans la prise en charge de familles matrifocales, monoparentales et migrantes d’origines culturelles diverses. Le CAFAM propose aux familles en difficulté :
– un soutien aux parents dans le cadre d’entretiens psychologiques ou de groupes de paroles
– des psychothérapies familiales
– des psychothérapies d’enfants et d’adolescents.
Le CAFAM met à la disposition des professionnels des médiations interculturelles et cliniques, véritables outils d’évaluation et d’orientation.
L’équipe du CAFAM est constituée de psychologues spécialisés en psychologie clinique et interculturelle.
Le CAFAM s’est donné pour mission de faire connaître un système de parenté français peu connu, la famille matrifocale antillaise, guyanaise et réunionnaise, caractérisée par des mères omnipotentes éduquant seules leurs enfants, un nombre élevé d’hommes n’assumant pas leur fonction de père, et des couples fragilisés par un multi partenariat sexuel masculin valorisé. Il entend sensibiliser les parents, les associations, les professionnels et les élus aux spécificités de la matrifocalité et de sa prise en charge.
Le CAFAM est un espace de réflexion sur les pratiques éducatives multiculturelles ayant cours sur le territoire francilien et leur nécessaire adaptation à la société d’accueil.
Le CAFAM intervient en Ile-de-France, son siège est à Paris. Hélène LOREDON, directrice de crèche, en est sa présidente.
L’Union Générale pour le Développement de Ouidah. Créée en 1985 à Ouidah, l’UGDO s’est fixé pour objectif de rassembler tous les enfants de Ouidah et de sa région où qu’ils se trouvent, ainsi que leurs amis et sympathisants en vue de :
– Promouvoir le développement économique, social et culturel de OUIDAH et de sa Région
– Réaliser en étroite collaboration avec les autorités politiques et administratives, les travaux d’intérêt collectif pour le bien être des populations
– S’unir pour construire OUIDAH dans un esprit de solidarité et de détachement.
L’UGDO France est présidé par Christophe CHODATON.