Les causes de la traite négrière et de l’esclavage colonial
Plus de dix millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été déportés du XVIe au XIXe siècle par les puissances occidentales, des côtes d’Afrique vers leurs colonies d’Amérique et de l’Océan indien, pour être mis en esclavage. Ces puissances étaient principalement la Grande-Bretagne, la France, le Portugal, l’Espagne, la Hollande et le Danemark.
Les bateaux négriers français, partis des ports de Nantes, Bordeaux, La Rochelle ou encore Le Havre, ont charrié de 1625 à 1848, plus de deux millions d’Africains. En Amérique, ils ont été asservis principalement dans les colonies de Saint-Domingue, l’actuelle Haïti, de la Martinique, de la Guadeloupe, de Sainte-Lucie, et de la Guyane où les autochtones, les Amérindiens, ont été décimés par les Français. Dans l’Océan Indien, ils ont été mis en esclavage sur l’Ile Bourbon et l’Ile de France, appelées aujourd’hui la Réunion et Maurice.
Les esclavagistes inventèrent des raisons scientifiques et morales pour justifier leurs actes. Ils en appelèrent à l’infériorité naturelle des nègres et s’appuyèrent sur la Bible. Ils disaient devoir convertir les Africains au christianisme pour sauver leurs âmes. Mais la véritable raison qui a motivé le commerce du « Bois d ’ébène » et l’esclavage était le profit. Il fallait une main d’œuvre nombreuse et résistante pour produire le sucre de canne, le café, le coton, le tabac, l’indigo… toutes les denrées coloniales qui ont enrichi durablement l’Europe.