LE CHEMIN DE FER DE NOS AÏEUX ESCLAVES : VWÈ MIZÈ, PA MÔ ! | Station 7

Station 7 : La maison de nos aïeux durant l’esclavage (1)

Les cases des Nègres, du moins pour la plupart, sont assez propres. Un des devoirs du Commandeur est d’y avoir l’œil, et quand on en bâtit de nouvelles, d’y faire observer la symétrie et l’uniformité, les faisant toutes d’une même longueur, largeur et hauteur, toutes de file, faisant une ou plusieurs rues, selon la quantité de Nègres que l’on a.

Père Labat. Nouveau voyage aux Isles Françaises de l’Amérique (1696). Tome deuxième. page 406. 1972. Édition des Horizons Caraïbes, Fort-de-France Martinique (photo station 7)

Le Père LabatAvertissement : les scènes de vie qui vont vous sont rapportées cette semaine sont celles écrites par un missionnaire, le père Jean-Baptiste Labat (1663-1738). Ce curé de l’ordre des Dominicains débarque en Martinique, le 29 janvier 1694, et séjourne à la paroisse de Macouba, où il travaille pendant deux ans à la développer. Il y construit de nombreux édifices. En 1696, il séjourne en Guadeloupe et en Dominique puis est nommé procureur syndic des îles d’Amérique à son retour en Martinique. Il est l’un des tout premiers chroniqueurs de la vie de la Martinique et de la Guadeloupe de la fin du 17e et au début du 18e siècle. Ses descriptions sont précises et donnent des indications sur la vie de nos parents en ce temps-là. Il faut garder à l’esprit qu’il est un ecclésiastique esclavagiste avec tous les préjugés que cela implique.

Il rassemble ces notes dans le célèbre « Voyage aux isles Françoises de l’Amérique ».

2017-02-03T00:09:08+00:00